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Rando : Circuit de la Pierre plate Héricourt

6 avril 2022

Temps gris (sans pluie) – Température fraîche (entre 10° et 15°)

Marche de 11 km, Dénivelé : 200 m, Durée : 3 h 30

37 participants

Animateur : André JANDOT

Le groupe de 37 randonneurs quitte le parking du cimetière et part en direction de Couthenans par la piste cyclable (ancienne voie du Tram). Il longe ensuite la Lizaine, rivière qui prend sa source dans le Chérimont et se jette dans l’Allan à Montbéliard. Il arrive à proximité des anciennes usines textiles implantées sur la zone d’activités «Eurofa – Chevret».

L’industrie textile héricourtoise remonte au début du XVIIIe siècle. Vers 1730, la manufacture est «dispersée». L’essentiel du travail se fait à domicile dans les villages avoisinants. A la veille de la Révolution (1789-1799), les marchands-fabricants procurent du travail à près de 200 tisserands et 800 fileuses. Héricourt est devenu le centre textile le plus important de Franche-Comté.

Au début du XIXe siècle, la machine se substitue au travail manuel, les ouvriers se rassemblent en ateliers. Après les années difficiles liées à la pénurie de coton (1861–1865) et à la guerre de 1870, Héricourt entre dans une nouvelle phase de croissance économique avec un effectif d’environ 2000 ouvriers et ouvrières.

Après la première guerre mondiale, l’électricité permet de remplacer les machines à vapeur. Les ateliers produisent des tissus classiques et des spécialités telles les Vichy, les mouchoirs, les flanelles…

Après la guerre de 1939-1945, il faut remettre les usines au travail. Mais vers les années 1950, commence un lent déclin de l’industrie textile, conséquence de la concurrence des pays à bas salaire.

La crise mondiale, qui s’ouvre en 1973, entraîne la disparition de l’activité dans la ville d’Héricourt.

La randonnée se poursuit par l’entrée dans la forêt sur le sentier qui grimpe au Mont Girard et traverse la route qui relie Héricourt au village de Couthenans.

L’entrée du chemin, après la traversée de la route, est matérialisée par un grand panneau qui annonce le sentier ludique du Grand Bois : celui qui conduit au belvédère et au site insolite de la «Pierre plate».

Nous passons à proximité d’une borne forestière qui matérialise la limite entre les anciennes forêts de Byans, de Saint-Valbert, d’Héricourt et de Couthenans.

En 1973, les forêts de Byans, Saint-Valbert et Héricourt ont été fusionnées pour porter le nom de «forêt communale d’Héricourt».

Puis nous atteignons le belvédère du Grand Bois. Il nous offre un magnifique point de vue sur Couthenans, Luze, Chagey, le Mont-Vaudois, la Planche des Belles filles, le Ballon d’Alsace.

Des panneaux descriptifs, au titre évocateur qui incite à leur lecture, jalonnent le sentier et constituent de véritables postes d’observation de la nature pour sensibiliser les visiteurs (familles, scolaires, randonneurs, sportifs).

Chaque panneau, tels ceux cités ci-après, annonce un lieu d’observation qui permet d’associer le plaisir de la randonnée à celui d’enrichir ses connaissances :

* Montre-moi tes fèces – je te dirai qui tu es !

Les fèces sont les excréments des animaux et des oiseaux. Elles donnent des informations sur le passage d’un animal, les limites de son territoire, son alimentation.

Elles ont des noms différents selon les animaux : crottes (rongeurs, écureuil), fientes (oiseaux), laissées (martres, renards, sangliers), moquettes (chevreuil).

* Une fosse sceptique

Le panneau matérialise, ici, le lieu supposé d’un affaissement naturel baptisé «doline». Cette doline serait de type «entonnoir» c’est-à-dire aux pentes raides et au fond obstrué de gros blocs d’argile.

* L’énigme des blasons

En 1538, un accord établissait la limite entre les communes de Couthenans (seigneurie de Montbéliard) et Coisevaux (seigneurie d’Héricourt).

Les armes des deux Seigneurs, le Duc Ulrich de Wurtemberg (Couthenans) et le Comte d’Ortenbourg (Coisevaux) devaient être gravées sur le rocher.

L’inscription a été retrouvée en 2011. L’un des blasons représente deux poissons (des bars), emblème du Comté de Montbéliard. La deuxième gravure est censée représenter les armes de Gabriel de Salamanque, Comte d’Ortenbourg (seigneurie d’Héricourt).

Nous arrivons sur le site de laPierre plate (affleurement d’une couche de calcaire) : c’est le point culminant du Grand Bois. Cette pierre est située sur un plateau calcaire qui se termine par un escarpement rocheux. Ce type de relief est baptisé «relief de cuesta». Il est dû à l’érosion des couches calcaires du sous-sol. Les plus dures forment des «cuestas» ou «côtes» dont le côté le plus raide s’appelle «le front» et le moins raide «le revers».

Peu après, nous quittons le sentier de découverte pour nous rendre à Verlans.

Au cours des XVIIe et XVIIIe siècles, le domaine forestier de ce village était intensément exploité. Les bois étaient transformés en charbon pour alimenter les forges de Chagey et les salines de Saulnot.

Nous faisons une halte vers la fontaine Moser (nom du maire en fonction lorsqu’elle a été érigée) au pied d’un majestueux tilleul si grand et si fort qu’on le dit dater de la Révolution.

Puis nous arrivons à Tavey, village qui offre de remarquables édifices parmi lesquels un ancien relais de poste, un temple ou encore deux fontaines du XVIIIe siècle alimentée par des sources en provenance de la forêt communale.

A la réforme luthérienne d’Héricourt en 1565, le village se scinda en deux. Les sujets du Seigneur d’Héricourt devinrent protestants tandis que ceux soumis à l’Abbaye restèrent catholiques. Les deux cultes étaient célébrés dans le même lieu. Ce système se terminera en 1910, au moment de l’édification de l’église Saint-Germain qui a été désacralisée en 2015.

A la sortie du village (direction Héricourt), a été érigée, en souvenir des martyrs de la Révolution, la croix de l’An 4 de la liberté (l’An 4 a débutéle 01/01/1792).

Elle porte l’inscription I H S : Iesus Hominum Salvator (Jésus Sauveur des Hommes).

De retour à Héricourt, nous rejoignons l’ancienne gare du Tram (ligne Vesoul – Héricourt), à partir de laquelle a été aménagé le premier tronçon de piste cyclable entre Héricourt et Couthenans.

Une fresque peinte sur l’un des pignons de cette petite maison, aux avancées de toit larges et décorées, évoque le petit train vicinal avec sa motrice à vapeur.

A l’extrémité de la rue du Docteur Pavillard, se trouve la fontaine-lavoir du Savourot (inscrite aux monuments historiques en 1979).

Cet édifice, en forme d’hémicycle, a été construit vers 1840. Le bassin du lavoir en demi-cercle est abrité par un toit à deux pans porté par 25 colonnes toscanes reposant sur un muret périphérique.

Le puisard (fontaine) occupe le centre du cercle. Le bassin, également en demi-cercle, est alimenté par un obélisque qui porte, comme ornements, les armoiries de la cité.

Encore une dizaine de minutes de marche et nous retrouvons le parking de départ.

André JANDOT

Photos : René VERMOT DESROCHES

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PROCHAINE RANDONNÉE :

ÉTUEFFONT (90) : 21 avril 2022

Programme :

– Promenade à Saint-Nicolas

– Visite du Musée de la Forge à Étueffont (90)

Rendez-vous : 9 h 15 Parking du Musée, 2 Rue de la Madeleine
Etueffont (90170)

Départ : 9 h 30

– Distance : 10 km

– Dénivelé : 200 m

Vers 12 heures : repas tiré du sac

Accompagnateurs : Pierre RADICE – Robert ROSSIN

12 avril 2022

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