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Rando : Circuit km « Zero » Pfetterhouse

Jeudi 9 avril 2015

Accompagnateurs : Robert Rossin & Albert Magnani

Météo : très belle journée printanière – Marche de : 14 km – Dénivelé : 200 m – Durée : la journée, 31 personnes dont 3 membres du CA

Nous avons effectué une randonnée avec le casse-croûte habituel dans le cadre d’une marche sur la journée. Un endroit particulier nous a fait découvrir la vie des occupants de cette contrée pendant la grande guerre 1914-1918, en cette année du centenaire.

Situation géographique
De 1871 à 1914, Pfetterhouse était le village des trois frontières. La borne des trois puissances où se rencontraient les frontières de France, de Suisse et d’Allemagne était devenue un attrait touristique et un lieu de convivialité internationale : les autres voisins français. L’actuelle commune de Mooslargue est issue de la fusion des deux communes Moos et Niederlarg le 1er juillet 1975 et Suisse : Bonfol. Une réputation dont elle se passerait bien : une ancienne décharge industrielle de plusieurs centaines de milliers de tonnes de déchets chimiques bâlois déposés dans l’argile se trouve sur le territoire de la commune et fait l’objet d’un assainissement complet évalué à plus de 200 millions d’euros, fin des travaux en 2016.

Au niveau de Pfetterhouse, la ligne de front qui commence ici passe par l’ouest d’Altkirch, Cernay et rejoint le Vieil Armand. A noter que le voisin, Thann, restera français. Le KM 0 débute à la borne 111 au niveau du saillant du Largin et se termine à la mer du Nord à 750 km. Cette pointe de territoire suisse pénétrant en Alsace est occupée par la ferme du Largin. Le saillant dénommé « bec de canard » fut occupé par l’armée suisse, tout au long de la guerre pour surveiller les deux belligérants. Une casemate de bois et de terre s’élevait à la borne frontière. Le Génie suisse a reconstruit la casemate à l’identique en 2012. Il érige une passerelle sur la Largue pour y accéder. Sur la rive droite de la Largue, l’armée allemande établira une série de bunkers à partir de 1916. La ligne de défense était constituée de 3 lignes : la première en contact avec les troupes françaises, les 2 autres sont espacées de 1 à 2 km en arrière. Les bunkers construits sont des nids à mitrailleuses et à canons, des abris pour les hommes et des dépôts de munitions.

Les Allemands se considéraient chez eux : il fallait défendre le pays contre l’assaillant français, donc ils bétonnaient leurs positions. En revanche, l’état-major français voulait reconquérir le terrain perdu et occupé. Il fallait donc attaquer et avancer. Dans cette optique pas question de bâtir en dur, les abris français étaient construits par les fantassins avec les moyens du bord. Les quelques bunkers français étaient destinés au poste de commandement, l’un d’eux a été construit de 1917 à mi 1918 : la « cité Agathe » qui aurait un certain style architectural… Elle possède 2 créneaux pour les tirs de mitrailleuse et un trou dans le toit (2 versions s’opposent sur l’utilisation de ce trou : pour les tirs de grenades ou pour un périscope). Elle a été construite avec des cailloux et du sable acheminés depuis une carrière de Pfetterhouse (2 km) par la voie ferrée qu’il a fallu construire.

Le Largin, petit bout de territoire suisse, a même connu quelques bombardements à la suite d’erreurs de tir de l’artillerie des belligérants. Pourtant, il y eut un petit miracle lors de la nuit de Noël 1916. Sur l’initiative d’un soldat suisse bilingue, Jacques Weibel, le repas du réveillon fut pris en commun par des soldats suisses, français et allemands. Il existe plusieurs anecdotes de ce type, relatant des trêves ou des relations conviviales entre les différentes parties présentes près du Largin. Sur ce territoire, les positions sont restées sensiblement fixes tout au long de la guerre.

Rendez-vous pour la prochaine randonnée :
le 28 avril 2015 à 13 h 30

Circuit : L’eau et la pierre Saint-Germain (près de Lure)
Parking de la mairie Saint- Germain (70200)

– Départ : 13 h 45
– Pour : 12.5 km – Dénivelé : 50 m
– Durée : 3 h 30

Robert ROSSIN
Photos : Claude CUPILLARD, Gilles PATOIS, René VERMOT-DESROCHES

13 avril 2015

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